Les premières peintures en rouleau datent de la dynastie des Tang (618-907 de notre ère) et se perpétuent jusqu'à nos jours. Les rouleaux sont inscrits dans la tradition chinoise. Peintres et lettrés de la dynastie Tang mettent en place l'esthétique et les codes de ces peintures. A l'instar de l'occident pour les tableaux, ils sont destinés à la décoration intérieure, les œuvres sont grandes et disposées dans tous les espaces de vie.

Introduction

Ces œuvres sont destinées à être regardées horizontalement et déployées à partir de la gauche. Les rouleaux manuels ont habituellement une hauteur de 30 à 40 centimètres et peuvent atteindre plus de 20 mètres de longueur. Posés sur une table, ils sont lus progressivement suivant la calligraphie et leur décor représente fréquemment des paysages, des scènes de la vie paysanne ou de batailles. Ces rouleaux ont été produits à partir de la dynastie Ming jusqu'au début du 20ème siècle.

Les peintures sur rouleaux manuels

Les rouleaux suspendus sont exposés à tour de rôle pendant de plus ou moins longues périodes, parfois par saisons, et sont ensuite roulés et entreposés pour éviter les dégradations accidentelles ou dues à l'humidité.

Les décors sont multiples depuis la période Tang : scènes de palais, calligraphies, ... Ces rouleaux rythment ainsi la décoration des intérieurs et des palais chinois. Certains sont réalisés par série de quatre, par exemple pour la calligraphie, souvent inspirée par les poèmes liés à l'histoire religieuse et civile. Tous les peintres chinois, anciens et modernes, se sont exercés à cette technique. Peints sur soie ou papier, les rouleaux sont ensuite montés sur un brocart.

Comme en occident, des écoles d'art ont été crées, dans lesquelles les Maîtres perpétuent les traditions auprès de leurs disciples et parfois les modernisent, la plus connue est l’École de Shanghai.

La reconnaissance de la qualité exceptionnelle de ces peintures ou la notoriété de certains peintres, font qu'elles ont été acquises par les empereurs, les princes et l’aristocratie. Ces œuvres sont alors gardées précieusement, parfois exposées et ensuite protégées dans des pièces réservées.

Les peintures en rouleaux, encadrées sous verre, l'ont été tardivement, ceci pour des raisons de protection et de stabilité des encres et des pigments.